Afsa Dia est chargée de projet au sein de l’Association des Gestionnaires pour le Développement (AGD). Elle était en première ligne pour rédiger et concevoir le projet « Appui/Conseil des associations Emergence et accompagnement pour une meilleure structuration associative » qu’elle a déposé en réponse au fond “Consolidation” de Graines de Citoyenneté. L’association en a tiré une expérience enrichissante, lui permettant de clarifier davantage son projet et son action.
Afsa, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’association des Gestionnaires pour le Développement ?
« L’AGD est une association qui existe depuis plus de 20 ans. Elle œuvre pour les droits des enfants en Mauritanie, principalement au sein des populations marginalisées et vulnérables. Notre siège est à Nouakchott, mais on a aussi des antennes à Rosso et à Nouadhibou. Nous nous déplaçons régulièrement à l’intérieur du pays et nous intervenons dans toute la Mauritanie.
Nous sommes également très engagés sur la lutte contre le VIH, sur l’éducation aux droits humains, l’autonomisation des femmes, le leadership, la bonne gouvernance, ainsi que sur des projets d’entrepreneuriat pour les jeunes. »
L’AGD fait partie des lauréats de l’appel à projets “Consolidation” de Graines de Citoyenneté. Pouvez-vous nous décrire le projet que l’AGD va porter ?
« A l’origine c’est un projet d’appui-conseil destiné à neuf associations émergentes de jeunes. Mais, après des discussions avec l’équipe de Graines de Citoyenneté il a été jugé préférable que l’on se concentre pour l’instant sur quatre associations de Nouakchott qui ont été sélectionnées dans le cadre du fonds Emergence. Notre objectif est d’accompagner la structuration de ces 4 organisations, d’appuyer leurs capacités à mobiliser, et de les former sur la vie associative pour qu’elles puissent être actrices du développement en Mauritanie. »
Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à cet appel à projets ? En quoi ce projet reflète votre vision pour votre communauté ou votre association ?
« Les questions liées à la jeunesse font parties intégrantes de nos missions. Cet appel à projets, nous permettait de pouvoir mettre en place des activités pour travailler avec des jeunes, de comprendre leur rôle de citoyen, d’étendre leur influence dans le développement. C’est une mission motivante et novatrice !
C’est un concept stimulant et positif pour l’AGD, qui nous permet de trouver quelques ressources pour orienter notre action. Nous avons une vision d’une communauté où les jeunes ont un emploi, participent à la pérennité du projet et contribuent au développement national avec des valeurs citoyennes de tolérance et de respect d’autrui. »
Quels défis avez-vous rencontrés, pour monter votre projet et répondre aux lignes directrices de l’appel à projets ? Comment les avez-vous surmontés ?
« L’écriture du projet exigeait d’être pertinent tout en articulant deux concepts : bonne gouvernance et engagement des jeunes. C’est un vaste domaine ! Il nous a fallu construire quelque chose d’approprié et de concret, qui a nécessité une réflexion approfondie.
La couverture géographique a aussi été un vrai sujet de réflexion. Au départ, nous avions proposé Nouakchott et Nouadhibou. Mais après discussions avec l’équipe de Graines de citoyenneté, l’AGD a décidé de se limiter à Nouakchott pour garantir un travail de qualité plutôt que de chercher une large couverture et prendre le risque de pêcher sur les résultats. »
Quels sont les principaux enseignements que vous avez tirés de cette expérience ?
« J’ai été en première ligne de l’écriture de ce projet et j’en ai tiré beaucoup d’enseignements. Ça a été un véritable défi et un véritable apprentissage de concevoir des activités alignées sur les objectifs tout en respectant les contraintes budgétaires. L’écriture du projet a été enrichissante. J’ai compris que la thématique de la jeunesse est une thématique qui a de l’importance pour les bailleurs et les partenaires. »
Un mot de la fin pour conclure cet entretien ?
« Mon souhait est que les objectifs soient atteints, que les associations que nous aurons formées capitalisent leurs acquis pour se perfectionner, et que cela nous servira de tremplin pour recevoir des financements et avoir des retombées positives sur les associations à l’échelle nationale. »